Avis Film : Tusk

Titre original : Tusk
Genre : Comédie Horrifique
Réalisateur : Kévin Smith
Scénario : Kévin Smith
Musique : Christopher Drake
Société(s) de production : Demarest Films, SModcast Pictures, et A24
Acteurs : Justin Long, Michael Parks, Genesis Rodriguez, Haley Joel Osment, Johnny Depp
Pays de production : États-Unis
Date de sortie : 19 septembre 2014
Durée : 102 minutes
Budget : + – 3 millions de $

Résumé :

Wallace Bryton est un podcasteur américain. Il se rend au Canada afin d’interviewer un jeune homme pour son show internet, « so not see ». Une fois sur place un contre-temps l’oblige à changer ses plans et l’amène à rencontrer Howard Howe, un tétraplégique vivant dans une grande demeure reculée et entouré des souvenirs de ses voyages en mer. Ce dernier nourrit un rêve : trouver le morse qui réside en chaque être humain.

Vidéo :

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Mon avis :

Sortit en 2014, le film Tusk débute lorsque Wallace Bryton, un podcaster spécialisé dans le contenu sensationnel et le foutage de gueule, se rend au Canada pour une interview qui devait être le sujet de son prochain épisode de son show internet nommé le partit SS « so not see » (traduisez en français par : Sans sortir, parce que son collègue ne sort pas de chez lui).

Une fois sur place un contre-temps l’oblige à changer ses plans. Il se retrouve alors dans un bar et trouve dans les toilettes une annonce d’un homme qui souhaite partager ses aventures avec une autre personne dans sa grande maison. À court de solution et ne voulant pas rentrer bredouille, Wallace contacte l’homme nommé Howard Howe et se rend chez lui pour écouter les histoires de ce dernier. L’homme raconte sa vie et s’attarde surtout sur son épopée dans le grand nord où celui-ci a survécu à la collision de son bateau avec un iceberg grâce à un morse. L’on comprend très vite que le vieil homme a une fascination assez lubrique pour l’animal mais que son histoire personnelle le pousse également à détester la race humaine.

Hypnotisé par les propos et le thé un peu spécial de notre ami Howard, Wallace s’évanouit et c’est à ce moment précis que son cauchemar va commencer. Ce dernier se réveillera en fauteuil roulant et fera une macabre découverte. Ayant découvert que l’homme qui l’accueillait n’était peut-être pas avec les intentions les plus pacifiques à son égard, il réussit à retrouver son téléphone et à passer un appel de détresse salutaire. Sa petite amie Allison ainsi que son ami de podcast Teddy, reçoivent son appel et vont se mettre à sa recherche, mais avec peu de succès.

C’est alors qu’ils vont recevoir l’aide d’un homme bien étrange du nom de Guy Lapointe. L’ancien inspecteur cherche un serial killer depuis des années et il semblerait que Wallace soit tombé dessus. Profondément touché par les nombreux morts qu’il n’a pas su sauver au cours de son enquête, Guy Lapointe a enfin une occasion unique de mettre la main sur le monstre qui démembre ses victimes.

Johnny Lapointe ou Guy Depp, c’est selon…

Le réalisateur Kevin Smith s’est inspiré d’une annonce postée sur Internet pour créer l’idée de base de son film « Tusk ». L’annonce était une offre d’emploi fictive dans laquelle un homme prétendait rechercher quelqu’un pour vivre chez lui gratuitement, à condition que la personne accepte de se déguiser en morse pendant deux heures par jour. Cette annonce, qui est devenue virale sur Internet, a servi de point de départ pour le scénario du film. Kevin Smith a par la suite développé l’histoire en explorant les implications les plus sombres de cette idée étrange.

Pour ceux qui suivent le Blog depuis un certain temps, vous me connaissez, je suis plutôt film d’action, film d’horreur avec des monstres qui tuent à tour de bras, les combats épiques, tout ça, tout ça, mais là, j’avoue avoir été assez captivé par la proposition de Tusk. Le film, qui aura couté 3 Millions de dollars dont la moitié pour l’achat des droits musicaux, explore les thèmes de l’horreur corporelle, de l’aliénation et de la solitude. La transformation physique du personnage de Justin Long est un élément central du récit, ce qui ajoute une dimension de terreur corporelle à l’intrigue à la manière d’un Human Centipede. L’isolement géographique du lieu de l’horreur renforce le sentiment de désespoir.

L’une des forces du film réside dans les performances des acteurs. Michael Parks livre une interprétation inquiétante et dérangeante de l’antagoniste, tandis que Justin Long réussit à exprimer la détresse et l’horreur de son personnage de manière convaincante. Cependant, la lenteur du film ainsi que les flashbacks d’Howard ou les retours sur la petite amie de Wallace qui parle face caméra, cassent un rythme déjà peu soutenu. C’est une proposition sur laquelle on ne sait pas trop si l’on a aimé ou pas une fois que l’on a fini de regarder. Mais c’est un film qui vous marque et repousse la créativité jusqu’aux limites de l’absurde. On touche ici un peu au surréalisme cinématographique.

Voyons ensemble les éléments positifs et négatifs de ce film étrange :

Les + :

  • « Tusk » se distingue par son concept extrêmement original et unique. L’idée de base de quelqu’un transformant un être humain en morse est à la fois bizarre et fascinante, et cela fait du film une expérience mémorable.
  • Les performances des acteurs, surtout celles de Justin Long, passant de l’insupportable con…rd à celui de victime dont on se soucie, et celle de Michael Parks dont la montée en puissance dans la folie sera très bien représentée à l’écran.
  • Le film parvient à créer une atmosphère sombre et dérangeante, renforcée par le cadre isolé de la maison du personnage de Michael Parks. L’atmosphère contribue à l’horreur et au malaise ressentis par le spectateur. Un vrai huis clos angoissant.
  • Le Body-Horror, cette sous-couche de l’Horreur qui n’aura finalement que peu de représentant mais qui ici est proposée de façon extrêmement créative.
  • Même si l’on peut reprocher des inégalités dans le rythme et le ton du film, le découpage est très bon, passant en 3 étapes : la comédie avec Wallace qui part au Canada, la deuxième partie avec l’interview de Howard qui lentement mais surement passera de la comédie à l’angoisse, puis la troisième partie qui s’ancre définitivement dans le thriller horrifique. C’est donc très lisible.
  • Pas mal de messages intéressants à décortiquer comme le retour de karma ou les soucis mentaux liés à une solitude extrême.
  • Y a Johnny Depp dedans, bordel!

Les – :

  • Le film possède un rythme assez lent, et les flashbacks d’Howard ou les retours sur la petite amie de Wallace casse encore un peu plus ce rythme.
  • Finalement, la partie « Horreur » n’est présente qu’un tiers du film. Ce qui est dommage pour un film classé comme tel.
  • Un film qui divisera le public et qui en placera plusieurs dans la tranche du milieu, à les laisser se demander s’ils ont vraiment aimé ou pas le film.
  • Le manque de budget est assez flagrant par moment.

Conclusion

Le film parle d’un podcaster du nom de Wallace qui se rendra au Canada pour une interview. L’homme est versé dans le foutage de gueule en public et on a tout d’abord une très mauvaise image du gars, et à juste titre. Ce qui lui arrive ensuite est tout simplement horrible et on ne peut s’empêcher de se dire que, en effet, un jour ou l’autre, le karma finit toujours par nous rattraper. Mais tout de même, être transformé en morse, on a connu des histoires glauques mais celle-là. Tiré d’une histoire vraie, le scénario ne reprendra que l’idée de base d’une annonce faite sur internet qui a fait le buzz à l’époque pour en réaliser une proposition horrifique loufoque et très créative. Bien que le film souffre d’un manque flagrant de rythme (et de budget), la proposition ne laisse pas insensible et nous fera poser les questions sur les dangers de l’isolement ou sur nos actions pour éviter le retour de karma. On sent également que le film a été réalisé avec amour et que le réalisateur n’avait qu’une envie, porter une idée aussi bizarre à l’écran pour le grand public. Au final, on regrette que la partie horreur ne soit pas plus présente et que le film ne dure pas un peu plus longtemps, mais la présence de Johnny Depp et l’acting des acteurs principaux permet de passer un bon moment, en plus d’un thème de Body Horror amené de manière très créative. Réveillez le morse qui est en vous !

NOTE

8/10

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BANDE-ANNONCE

2 réflexions au sujet de « Avis Film : Tusk »

  1. Ah, je me réjouis de lire quelqu’un à propos de ce film. Tusk attire une sorte de curiosité malsaine et vogue efficacement entre différents genres. Tu soulignes très bien ses points forts et ses points faibles. J’ai apprécié ton analyse et appris certaines choses. Bref, merci pour la lecture et au plaisir de te relire !

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