
Titre original : アナザー, Anazā
Genre : Horreur – Gore
Auteur : Yukito Ayatsuji
Dessin : Yukito Ayatsuji
Type : Seinen
Origine : Japon
Diffusion : Netflix, Dybex (FR)
Réalisateur : Tsutomu Mizushima
Scénariste : Ryō Higaki
Studio d’animation : P.A.Works
Durée : 12 épisodes de 20 min.
Résumé :
Il y a 26 ans Misaki mourait. Jeune fille en troisième qui excellait dans les disciplines sportives, elle forçait l’admiration de ses camarades. Ainsi, à sa mort, ses camarades de classe continuèrent à l’intégrer à leurs activités comme si elle était toujours présente à leurs côtés.
Arrive 1998, lors du transfert dans cette même classe d’un nouvel élève, Sakakibara Kouichi, qui note immédiatement l’étrange atmosphère régnant au sein de cette classe. Atmosphère émanant tout particulièrement de Mei Misaki, jeune fille distante portant un bandeau sur l’oeil, et passant son temps seule à dessiner, mais également de ses nouveaux camarades de classe qui semblent cacher un secret terrible et inavouable…

Mon avis :
Un pitch de base intéressant, quoique déjà vu mais avec d’autres objectifs, où une classe rejette une personne pour éviter qu’un drame ne se produise en cours d’année. Et lorsque je parle de drame, je parle de morts « accidentelles ».
Je ne vais pas effectuer la comparaison entre l’anime et le manga ou même le roman car je n’ai pas lu ces derniers mais d’après ce que j’ai pu lire çà et là, on a tout de même quelques différences assez marquées même si le matériel d’origine semble être respecté. Sachez qu’il y a également un OAV qui peut se traduire comme un épisode 0 qui se situe juste avant les événements de la série.

On suit Kouichi, un jeune homme fragile qui va changer d’établissement scolaire. D’un air constamment apathique, il fera la rencontre de ses nouveaux camarades de classe, classe qui au demeurant semble relativement normale, mais cet état de fait va très vite changer avec l’apparition d’une étudiante émo avec un bandeau sur le visage qui semble être invisible aux yeux de tous les autres. Au fur et à mesure que l’histoire avance, on apprend que cette classe, la 3-3, est touchée par une malédiction. En effet, 26 ans auparavant, une étudiante mourrait et la classe (élèves et profs de l’époque) a continué de faire comme si elle existait toujours. Depuis, et ce chaque année, un mort revient hanter la classe. Chaque épisode nous donnera des nouveaux éléments et Kouichi mènera son enquête malgré les restrictions que les autres élèves tentent de lui imposer. Si ces restrictions, ou règles, ne sont pas suivies, un élève meurt dans des circonstances aussi horribles qu’imprévues. Et pas uniquement les élèves peuvent être touchés, mais également leur entourage. Donc, trouver le mort de la classe ou respecter les règles à la lettre sont les seules options pour éviter un massacre à grande échelle.

Alors il faut savoir qu’il faudra avoir un estomac plutôt accroché pour contempler cet anime. En effet, les scènes où les morts surviennent sont généralement assez sanglantes, violentes et parfois même hyper dérangeantes (la mort avec le parapluie par exemple n’est pas la plus violente mais l’une des plus dérangeantes, on assiste même à un suicide particulièrement violent). Donc je déconseille fortement cette série à ceux qui ont horreur du sang. Si on pouvait prendre un concept similaire, « Destination finale » serait ce qui s’en rapproche le plus. Concernant l’intrigue, c’est assez difficile à expliquer. Autant certains moments sont trop lents comme lorsqu’on apprend à connaître la mystérieuse Mei Misaka, alors que d’un autre côté, on a l’impression que les explications concernant la dite malédiction ne sont pas assez claires car on passe trop vite d’un élément à un autre (après, cela ne concerne surement que moi). En effet, j’ai parfois été un peu perdu dans l’interprétation de la malédiction, surtout lors de la première moitié de l’anime. La fin et le choix du mort qui hante la classe m’ont également laissés très perplexe. Concernant les personnages, nous suivront principalement Mei, dont le background et l’esthétique font le sel de l’histoire (même si sa lenteur m’a particulièrement ennuyée), ainsi que Kouichi. Ce dernier, comme je l’ai déjà mentionné, semble sans cesse un peu apathique, il subit les événements, est choqué quelques instants quand il se passe une tragédie puis replonge avec sa tête hébétée tout le reste de l’épisode. Tout comme Mei qui a l’air d’être une poupée dont les piles sont déchargées constamment. D’autres personnages sortent un peu du lot mais hormis la déléguée de la classe, personne ne tire réellement son épingle du jeu. C’était très agaçant même si je pense que c’est voulu car on sait qu’il va y avoir des morts, du coup on ne veut pas trop s’attacher à qui que ce soit. Quoi qu’il en soit, quand un drame se produit, ils n’ont jamais l’air touché très longtemps et ça m’a également pas mal ennuyé, surtout quand voit la violence des morts. Les deux épisodes finaux sont satisfaisants, remplissant le cahier des charges par morts et hémoglobine à profusion pour les amateurs du genre. Certains parlent de boucherie gratuite mais je ne suis pas vraiment d’accord car il y a tout une étape de psychose qui se prépare et se ressent tout du long avant que les événements terribles ne se produisent, ce qui fait monter la tension et l’anime en avait bien besoin. De plus, les dessins sont vraiment bien faits et la folie dans les yeux des personnages nous fait vraiment ressentir que rien ne sera plus jamais comme avant à la fin de l’épisode.

Voyons les points positifs et négatifs de ce court animé.
Les + :
- Les morts, aussi « accidentelles » que variées. Pour ceux qui ont l’estomac fragile, passez votre chemin. Pour ceux qui sont amateurs du genre, vous aurez droit ) tout un panel de décès, du soft au plus trash. C’est fou comme l’esprit humain peut être créatif. Après tout, plus il y a de morts, plus on rit 😀 Hahaha ! (Ahem… calme-toi, reste calme, respire…)
- Un côté quête de la vérité mis en place très rapidement et qui ira jusqu’au bout de l’anime, ce qui plaira à nombre d’entre vous (je n’étais pas un grand fan, mais cela permet d’établir le pourquoi du comment de manière assez efficace même si j’ai longtemps nagé en eaux troubles). C’est surtout ce côté enquête où l’on découvrira des indices petit à petit qui sera intéressant et les derniers éléments vont carrément mettre le feu aux poudres pour un final…disons…explosif.
- Les deux derniers épisodes justement, tu sais que ça va partir en vrille, ça se sent. La mise en place d’un espace clos, l’installation d’une psychose de l’ensemble de la classe sur l’identité du mort, c’était LA bonne idée pour mettre un point d’honneur à tout ce qui a été mis en place les épisodes précédents.
- La qualité graphique et visuelle, tout comme son chara-design particulier, de l’animé donne une touche qui le caractérise de tous les autres.
Les – :
- Les personnages. On n’arrive pas à s’attacher à eux. Ils ont l’air hors des faits même quand la mort fauche juste en face d’eux. Les deux personnages principaux, bien que Mei sorte son épingle du jeu de par sa singularité, ont de gros problèmes de réactivité et ne semblent que très rarement touchés par ce qui se passe autour d’eux. Quant aux personnages secondaires, le peu de temps qui leur est consacré ne nous permet pas d’avoir de l’empathie si une bricole leur arrive.
- Le rythme général est assez lent, comme s’il s’agissait d’un anime contemplatif de la mort et de la malédiction qui plane au-dessus de cette fameuse classe. Certains apprécieront, personnellement j’ai besoin de quelque chose de plus dynamique pour vraiment entrer dedans et les deux derniers épisodes répondent à cette attente. Dommage de devoir attendre jusque-là.
- La malédiction est assez floue, on peut avoir du mal à comprendre quel est ce trip qui entoure la classe 3-3 et pourquoi il faut suivre des règles. La conclusion ne m’a pas convaincue et le choix du mort qui revient hanter la classe également.
En résumé :
Une adaptation d’un roman et d’un manga du même nom, d’une longueur modeste de 12 épisodes de 20 minutes. Pas de quoi développer comme il le faudrait tout le concept de la malédiction qui entoure la classe de 3-3 ni pour apprécier réellement les personnages. Un rythme assez lent sur les ¾ de l’anime, une malédiction assez floue dans son explication et ses révélations sur plus de la moitié du trajet et un dénouement peu convaincant, voici les éléments principaux qui m’ont empêché d’apprécier pleinement cette série. Cependant, il n’est pas dénué de qualités non plus. Sous ses airs d’histoire de malédiction d’une classe somme toute banale, il y a une vraie peur, une tension qui transpire des étudiants et ne pas suivre les règles peut mener à des conséquences mortelles. Les morts justement sont aussi variées que sanglantes et les amateurs du genre « Destination finale » devraient en avoir pour leur argent mais par conséquent, cela laisse sur le côté toutes les personnes qui ont justement plus de mal avec les effusions de sang, voir le gore. Les deux derniers épisodes vous amènent au paroxysme de la psychose humaine et bouclent en apothéose une série qui aura souffert d’un manque de dynamisme sur une grande partie de ses épisodes. Les deux personnages principaux soulignent en grande partie ce manque de dynamisme même si dans le cas de Mei, la fille émo au bandeau, cela se justifie en partie. Cependant, le Chara-Design et la patte graphique en font un animé qui se démarque des autres en plus de son pitch et de son côté gore. En gros, Another aurait pu être une vraie claque du genre si l’histoire n’avait pas été parasitée par les quelques éléments mentionnés plus haut. Il plaira cependant au public qui passera outre ces points négatifs et y trouvera un vrai plaisir, certains parlant même de chef d’œuvre. Je pense qu’il devrait y avoir plus d’anime de ce type, mais dans mon cas, il faudra plus de dynamisme et plus de clarté pour que je sois à 100% conquis.
NOTE
7/10
BANDE-ANNONCE
Je n’ai pas lu le manga, mais j’avais bien aimé l’anime, je le trouve très beau dans son esthétisme, et pour moi il y avait un côté « fun » à la Destination Finale. Et toujours aussi fan de l’opening.
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Oui comme tu dis dans son esthétisme (faut tout de même le voir en version actuelle sur Netflix qui rend très bien) est très caractéristique et le rend agréable à regarder. Pour l’Opening, même si la musique est sympa, elle colle pas du tout à l’animé je trouve 😀
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Je suis d’accord, elle colle pas, elle beaucoup trop enjouée^^
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Trop dynamique même ^^
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