Avis Lecture : Le cycle de Dune, tome 1 : Dune (Frank Herbert)

INFORMATIONS

  • Édition : Multiples
  • Parution : 1965 (États-Unies)
  • Nombre de pages :  Dépend de l’édition
  • ISBN : Dépend de l’édition
  • Prix : Dépend de l’édition
Frank Herbert

« Je ne connais pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi.

Litanie contre la Peur du rituel Bene Gesserit »

RÉSUMÉ

Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse: l’épice de longue vie, née du désert, et que tout l’univers achète à n’importe quel prix. Richesse très convoitée : quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi mystique. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et qui, à la tête des commandos de la mort, changera le cours de l’histoire.
Cependant les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique ; elles veulent créer un homme qui concrétisera tous les dons latents de l’espèce. Tout est fécond dans ce programme, y compris ses défaillances.
Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l’Empire ?

AVIS

Écrit et publié dans les années, 60, couronné de nombreux prix, l’un des livres les plus vendu dans le monde, des adaptations au cinéma,… Bref, autant dire qu’aujourd’hui le Blog s’attaque à un gros vers… Heu, je voulais dire… à un gros morceau.

Plusieurs centaines de personnes ont déjà chroniqué ce livre, mais je vais, à mon humble échelle, tenter d’y apporter mon impression.

Contexte en quelques mots :

Dans une galaxie régie par la domination de l’Impérium, sous l’égide de l’Empereur Padishah, nous suivrons principalement deux Maisons rivales, les Atréides et les Harkonnens, toutes deux faisant partie du Landsraad, l’ensemble des Maisons nobles de l’Impérium.

Après 80 ans de règne sur la planète des sables, Arrakis, les Harkonnens laissent la place aux Atréides dans la gestion planétaire sur ordre de l’Empereur. Recevoir Arrakis, c’est recevoir la richesse, car il n’y a que sur cette planète, que l’on nomme également Dune, que l’on peut trouver et extraire l’Épice (ou le Mélange), un stimulant cérébrale qui aide à la préscience, posséder la capacité de rallonger l’espérance de vie et immuniser contre certaines maladies et poisons s’il est consommé régulièrement. son ingestion quotidienne peut également changer la couleur de vos yeux en bleu azur. Elle est également considérée comme la ressource la plus précieuse de toute la galaxie, rien de moins.

Mais, bien entendu, les choses ne se dérouleront pas comme prévu pour les Atréides qui subiront les attaques Harkonnens, les trahisons internes et les dangers propres à la planète.  

Les Atréides :

Issus de la planète Caladan, monde fertile aux jungles et aux océans abondants, les Atréides sont les ennemis héréditaires des Harkonnens. Ils sont dirigés par le Duc Leto, très populaire auprès des différentes maisons du Landsraad, et un homme trop populaire ne plaît pas à tout le monde. Le Duc est entouré de nombreuses personnes dont voici les principaux :

  • Dame Jessica : issue de l’école Bene Gesserit, elle est la concubine officielle du Duc. Ils ne sont pas mariés malgré leur amour et leur respect mutuel car, en restant un parti intéressant, le Duc s’attire ainsi les flatteries et les envies d’alliance des autres Maisons. Elle aura un rôle primordial tout au long du récit et ses facultés lui sauveront la mise à de nombreuses reprises.
  • Paul : fils du Duc et de Dame Jessica. Il est le personnage principal du récit. Âgé de 15 ans, il sera formé toute son enfance par sa mère dans l’éducation Bene Gesserit et par les guerriers qui composent la cours du Duc. Il semble également posséder des visions prescientes et des capacités de Mentat (humains aux capacités mentales hors normes).
  • Mais également Thufir Hawat, Gurney Halleck, Duncan Idaho ou encore Yueh.

Les Harkonnens :

Pendant tout un temps maîtres de la planète des sables, les Harkonnens ont été contraint par l’Empereur de laisser leur fief aux Atréides, ennemis héréditaires de longue date. Issus de la planète Geidi Prime, ils sont menés par le Baron Vladimir Harkonnen, un homme aussi obèse qu’intelligent et qui n’hésite jamais à user de toutes les techniques pour arriver à ses fins. Il est lui aussi entouré d’un petit contingent de personnages importants :

  • Peter de Vries : Mentat assassin « tordu ».
  • Feyd-Rautha : le Na-Baron, c’est-à-dire l’héritier présumé du Baron actuel.
  • On retiendra également Raban dit « La Bête » qui était en charge de la gestion d’Arrakis ou encore le capitaine des gardes Nefud,…
Le Shai Hulud, un monstre aussi réputé que le livre lui-même.

Il y a énormément de concepts dans ce livre de 800 pages et je pourrai tous vous les citer mais je ne sais pas moi-même si c’est judicieux tant cela prendrai de la place. Mais il est évident que pour un lecteur qui n’a pas énormément d’affinité avec la science-fiction (comme moi), ce livre peut s’avérer être un adversaire redoutable. Les différents ordres (les Mentats, l’ordre Bene Gesserit, l’école Suk,…), les différents peuples (Fremens, Atréides, Harkonnens, les contrebandiers,…), les nombreux objets ou mots à consonances étrangères (les distilles, un marteleur, le Shai-Hulud, les sietchs, le Kwisatz Haderach, Muad’dib,…), tout ceci couplé à des thématiques bien précises comme l’écologie, la religion ou encore la dépendance des ressources, l’Histoire qui a régit le monde,… saupoudrez le tout d’un personnage principal qui peut faire des voyages de préscience dans différents futurs et d’un worldbuilding complètement fou, en toute franchise, je ne conseille pas vraiment cette lecture pour les néophytes en matière de science-fiction de grande échelle. En plus des éléments cités plus haut, on touche très fortement à la politique, à l’économique, au culturelle, mais également au militaire et beaucoup à la religion, des concepts qui nous paraissent anodins mais qui, dans cette œuvre, prennent une toute autre dimension (surtout dans la communauté Fremen, extrêmement complexe et bien ficelée).

Je n’ai pas été au bout de ma lecture pour la simple et bonne raison que je souhaite voir le film de Denis Villeneuve au cinéma (ou en VOD, tout dépendra de ce que la Covid-19 nous permettra de faire ou non). Ayant lu les ¾ du livre, je me réserve la fin pour lire après avoir vu le film. Je précise que je n’ai pas vu l’adaptation de 1984 (du réalisateur David Lynch) qui est pourtant très apprécié des amateurs du genre. Mais je vais me contenter de la version 2021 (enfin, si elle sort un jour…).

Le film de Denis Villeneuve, avec entre autre Thimothée Chalamet (rôle principal), Jason Momoa et j’en passe et des pointures. Un casting 5 étoiles pour un film que l’on attend comme le grand spectacle de 2021.

Je ne vais donc pas faire la part des choses entre points positifs et négatifs ou une conclusion comme j’ai l’habitude de faire car tout d’abord je ne l’ai pas lu jusqu’au bout (donc impossible de dire si la fin est satisfaisante ou non), ensuite parce que beaucoup d’autres ont déjà résumé la bête avant et l’on très bien fait, et ensuite parce que j’avoue que l’immensité du livre et de ses concepts m’ont un peu désarçonnés.

J’ai, dans l’ensemble, bien aimé ma lecture et je crois que de l’avoir lu va beaucoup m’aider à mieux intégrer les informations du film de Villeneuve lorsque j’irai le voir. Dune est une leçon de Worldbuilding et vous envoie des concepts nouveaux en pleine poire. Le pire, c’est que tu sens que c’est seulement le sable qui recouvre la pyramide et que derrière le tome 1 il y a un univers immense et insondable qui t’attend derrière. Puis, j’avoue avoir été presque entièrement mis sur le côté lors de certains passages où je me suis dit que je n’avais pas les capacités « intellectuelles » pour assimiler ce que l’auteur tentait de me faire percevoir. J’exagère surement mais le fait est que j’ai parfois eu du mal sur certains passages (Liet Kynes, le paléontologiste et sa réflexion intérieure, pouaahh ! et le rite de Dame Jessica chez les Fremens, mmmooonnnhhh !) ne m’a pas forcément aidé à l’immersion par moments. Bref, pas sûr que je veuille forcément aller plus loin dans cet univers par la suite, ou peut-être que le film me donnera matière à revoir mon jugement. Il est possible également que la période où j’ai lu ce pavé n’était peut-être pas la bonne, car une grande concentration est nécessaire pour retenir tous les concepts proposés par l’auteur. Néanmoins, je suis vraiment content d’avoir sauté le pas du premier tome qui me faisait de l’œil depuis longtemps. Je le recommande forcément à toute personne amateur de folle épopée SF dans un univers travaillé et complexe, je le déconseille à ceux qui veulent une lecture chill et ne veulent pas trop se prendre la tête ou ceux qui n’ont que très peu d’expérience en SF. Quoi qu’il en soit, sa réputation n’est pas usurpée, loin de là.

Notez que l’année 2020 marquait le cinquantième anniversaire de la publication en France de Dune. Le cycle original de Frank Herbert compte six volumes qui seront tous réédités en 2021 sous des traductions révisées (le blogueur l’Épaule d’Orion ayant participé à cette entreprise) et illustrés par le talentueux Aurélien Police.

Venez et tentez l’expérience de Dune !

Comme d’habitude, si vous avez apprécié cette critique (ou pas), n’hésitez pas à commenter ci-dessous 🙂

D’ ‘autres avis d’experts, c’est par ici –> Aelinel, Célinedanaé, Stelphique, Un K à Part, Yuyine, Lorhkan, L’Épaule d’Orion, le Dragon Galactique, le Chroniqueur, Xapur,…

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