
DÉVELOPPEUR :
Unbound Creations
ÉDITEUR :
Unbound Creations
ANNEE DE SORTIE :
Octobre 2018
PLATEFORME :
PC Windows
LANGUES :
Interface Audio Sous-titres
Français ✔ ✔ ✔
Anglais ✔ ✔ ✔
Japonais ✔ ✔ ✔
Coréen ✔ ✔ ✔
Chinois simplifié ✔ ✔ ✔
PRIX :
11,59€

À propos de l’éditeur
« Unbound Creations est un studio de jeu indépendant primé qui se concentre sur la création de mondes crédibles, avec une solide expérience narrative. Il est fondé et dirigé par moi, Jakub «Koobazaur» Kasztalski. Salut! Je suis polonais, voyageur, actuellement à Seattle. J’ai vécu partout dans le monde en travaillant sur des jeux, des histoires et même de la cinématographie à un moment donné. J’ai étudié les sciences humaines et les conflits ethniques, qui inspirent tous mes travaux créatifs.
Nous avons lancé notre premier titre, l’aventure politico-narrative Postmortem: il faut mourir , en 2013. Sa suite était Karaski… What Goes Up . En 2017, nous avons lancé HEADLINER , un jeu pour contrôler l’actualité et voir les effets sur votre carrière, votre société et votre famille. Il a maintenant été dépassé par un successeur spirituel plus ambitieux Headliner: NoviNews , sorti en octobre 2018.
Nos titres qui ont été exposés dans plusieurs salons (tels que PAX, Tokyo Game Show ou GamesCom) et présentés dans des musées et même des salles de classe. Nous prenons actuellement une pause (bien nécessaire) de la politique sérieuse pour travailler sur Rain on Your Parade , un jeu de comédie burlesque où vous jouez comme un nuage et ruinez la journée de tout le monde. »
Résumé :
Aventure primée où vous jouez en tant que rédacteur en chef. Choisissez les articles à publier et à regarder à mesure que la ville change de jour en jour. Façonnez la vie de quatre personnages principaux à travers les médias. Avant de commencer, vous pouvez voir la fin du joueur précédent et partager votre propre histoire à la fin.
Avis :
N’avez-vous jamais rêvé d’être le rédac chef de votre boîte d’information ? Manipuler l’opinion publique pour vos motifs personnels ? Décrédibiliser un dictateur ou une nouvelle boisson qui fait sensation ? Sortir avec votre collègue ou, au contraire, la faire virer en fonction des articles que vous choisissez ? Aider la police à résoudre un crime grâce à votre journal ? Tout ceci est possible dans Headliner (NoviNews), et plus encore !
Véritable tête de gondole d’un petit éditeur qui commence tout doucement à faire son trou, Headliner (NoviNews) est le successeur spirituel d’un premier jeu portant le même nom (sans le NoviNews) qui avait vraiment de l’idée dans son approche mais qui était relativement moche graphiquement et dans son interface (mais ce n’est que mon avis). Il est vrai que passer du nouveau NoviNews au premier Headliner, ça fait un choc tant la différence entre les deux jeux est flagrante.

Je ne sais pas si ces Awards sont prestigieux ou non, mais il est évident que recevoir des prix, arriver finaliste et faire partie d’une sélection réduite dans un monde vidéoludique ultra concurrentiel (et ici il y en a pas moins de 7) montre une forme de qualité non négligeable du jeu et du sérieux qui y a été apporté pour le développer.
Vous incarnez donc un nouveau rédacteur en chef d’un journal local indépendant dans le Novistan, un pays imaginaire où nos choix d’articles agiront directement sur le moral et l’attitude de la population. Plusieurs approches sont possibles et vos choix auront forcément des conséquences différentes, et ne pas choisir est indirectement un choix en tant que tel. Après l’acceptation, ou non, des articles proposés chaque jour, vous sortez du bureau pour retourner à votre appartement. Sur votre route, vous rencontrerez à chaque fois votre collègue étrangère, votre frère comédien amateur, le vendeur de boutique locale et j’en passe, mais vous pouvez aussi choisir de ne parler à personne, ce qui aura ses conséquences également. Vous pouvez même adopter un chien et/ou un drone. Sur votre route, vous verrez également de nombreuses personnes être malades qui vomissent en pleine rue une bile verte et vous sentez, au propre comme au figuré, que quelque chose est en train de se tramer (le Covid-19 n’était pas encore présent et pourtant, il y a comme une subtile odeur de déjà vu). Un monde dystopique en proie aux doutes, aux tensions internationales avec le Léaris et où les policiers et drones sont devenus presque aussi nombreux que la population elle-même.
Vos choix éditoriaux auront un impact, certes, mais vos choix moraux vis-à-vis des personnes que vous croiserez dans la rue également. Que vous soyez doué d’empathie ou souhaitez rester professionnel, que vous souteniez ou rabrouez publiquement, donner des conseils ou restez en dehors des affaires des autres, chaque, mais vraiment chaque choix a un impact sur la vie des personnes avec qui vous conversez. Des changements parfois subtils, parfois beaucoup plus flagrants. Le plus chouette dans tout ce bordel, c’est que vous pouvez recommencer à l’infini. Le jeu n’est, en lui-même, pas très long (14 jours exactement dans le jeu, un peu plus de 2h par partie si vous prenez le temps de vraiment tout faire), mais sa grande force est sa rejouabilité, l’apport d’éléments nouveaux lors des nouvelles parties et donc la possibilité de changer vos choix initiaux pour obtenir une histoire totalement différente de votre partie précédente.


Comme vous pouvez le constater ci-dessus, il a suffi de quelques changements en cours de partie, de quelques choix de départs un peu différents de ce que j’avais fait lors de ma première expérience, pour que la conclusion soit diamétralement différente. Du coup, on se surprend à vouloir essayer toutes les combinaisons possibles et imaginables pour tester les limites du jeu.
Graphiquement séduisant, le jeu est dynamique et propose pas mal de mises en scène à chaque fois que vous sortez de chez vous, soulignant vos choix éditoriaux et l’impact qu’ils ont sur les gens. Ne vous étonnez donc pas si un nouveau magasin étranger qui a ouvert peu de temps après votre arrivée soit entièrement détruit par des manifestants ou, au contraire, voie un succès tel que les gens font la file dehors pour y entrer. La musique est vraiment chill pour ce type de jeu, elle reste en tête et est vraiment agréable et colle parfaitement aux bruitages des éléments qui vous entourent (les oiseaux qui chantent, les manifestants qui hurlent,…).

Conclusion :
Headliner (NoviNews), un jeu dans lequel vous incarnez un rédacteur en chef d’un journal local indépendant, où toutes vos décisions éditoriales auront un impact sur la population et ses réactions. Ce que vous direz aux personnes à l’extérieur de votre emploi aura également un impact sur leur vie et peut-être sur la vôtre. Dans un monde dystopique où une maladie semble se propager parmi la population et où les tensions internationales entre le Novistan et le Léaris n’ont jamais été aussi grandes, vous évoluerez dans un monde où les modifications génétiques dès la naissance et drones de surveillances sont votre quotidien. Le jeu ne possède pas de graphisme Next-Gen, mais les couleurs et le dynamisme des animations et l’harmonie des couleurs pallient au côté sobre de l’interface. Des musiques d’ambiances sympas et une rejouabilité qui fait la force du jeu vous donneront envie de recommencer à chaque fois une nouvelle histoire, de prendre d’autres décisions, ne serait-ce que pour voir toutes les possibilités scénaristiques et d’interactions. Une durée de vie limitée qui permet de renouveler votre expérience rapidement, mais on aurait tout de même aimé que l’histoire soit plus longue et les choix un peu plus diversifiés au fur et à mesure des parties. Néanmoins, le travail d’arborescence des choix et conséquences est déjà bien développé et on ne boude pas notre plaisir à chaque nouvelle partie. Un bon petit jeu dont on ne cracherait pas sur une suite avec encore plus d’éléments ! Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un petit jeu indé et que ce qui est proposé est déjà vraiment pas mal.
Points + :
- Un monde dystopique qui nous plonge dans une ambiance réaliste et aux enjeux qui vont au-delà de la simple publication d’articles.
- Le concept de simulation politique et de fiction interactive match parfaitement. Un vrai combo-gagnant.
- Vos choix, qu’il s’agisse d’articles pour le peuple ou qu’il s’agisse de vos interactions dans le domaine privé, auront des conséquences tout au long de votre aventure. Ne pas prendre de décision, refuser tous les articles ou ne parler à personne aura aussi ses conséquences car le silence est une forme de choix également.
- Bien qu’assez faible graphiquement, le dynamisme ambiant et la musique chill qui entoure les bruitages de votre environnement compensent largement.
- Rejouabilité. Peut-être pas à l’infini mais assez de fois pour vous proposer une expérience différente à chaque nouveau départ avec les choix qui vous sont proposés. Chaque partie est unique et les fins sont très variées.
- Un jeu indé qui aura détrôné sans difficulté un premier opus qui avait de bonnes idées mais qui ne suivait pas dans l’interface et les autres domaines. Les différentes nominations et prix qu’a reçu le jeu sont autant de preuves que la qualité est au rendez-vous et que vous faites un bon investissement.
Les – :
- Bien que l’on comprenne pourquoi le timing de jeu soit assez court pour permettre au joueur d’effectuer l’expérience à plusieurs reprises assez rapidement, en tant que joueur j’aurai aimé une expérience un peu plus longue. Mais il paraît que lorsqu’on en veut plus, c’est que c’est bon !
- Plus de choix et de diversité dans les articles à approuver ou à refuser au fur et à mesure des nouvelles aventures.
- Peut-être l’apparition de plus de personnages également pour apporter plus de diversité dans les dialogues ou les intrigues. Mais cet élément, comme pour les 2 précédents, nécessiteraient un jeu plus imposant et que ce n’est pas le but de l’éditeur. Mais on ne cracherait pas sur une expérience similaire avec une nouvelle histoire et beaucoup plus de possibilités tant le concept est super !
Heures de jeu avant publication
8.2 Heures
Note
8/10
Configurations requises

BONUS