Interview Éditeur (1) — Mickaël Schoonjans

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Aujourd’hui, lecteur, tu auras la chance de lire un nouvel article sur ce Blog, l’interview d’un éditeur…Joie ! 😍👌 Mon enthousiasme déborde d’avoir pénétré les coulisses d’un éditeur, belge qui plus est, et d’avoir des informations en avant-première !

Tu te souviens sans doute des interviews des amis Frédéric Livyns et de Delphine Schmitz, tous deux auteurs dans la maison Séma Éditions, et qui vantaient les bonnes conditions dans lesquelles ils travaillaient. Donc nous avons la chance d’avoir au microphone celui qui a mis sur pieds cette structure qui prend de plus en plus d’ampleur, j’ai nommé l’ami Michaël Schoonjans (applaudissements nourris, la foule est en délire !) !

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Souvent mentionné comme une personne très gentille et qui respecte énormément ses auteurs, il n’en n’était pas moins stressé et tremblant au moment de quitter son stand lors des Halliennales. Était-ce le stress de laisser ses auteurs livrés à eux-mêmes lors du salon l’espace de 30 minutes ou craignait-il les questions qui allaient lui être posées lors de cette séance ?

Quoi qu’il en soit, le Blog remercie à nouveau Monsieur Schoonjans, qui a fêté son anniversaire ce vendredi 25 janvier, et espère que vous (re)découvrirez cette maison d’éditions prometteuse et que vous trouverez dans cette interview des informations intéressantes, que cela soit au niveau du fonctionnement de l’édition ou de l’écriture en général.

Bonne lecture à vous !

(N.B.: l’interview ayant été réalisée en octobre, quelques mises à jour ont été nécessaires, notamment au niveau des sorties littéraires. Merci pour votre compréhension)

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  • Peux-tu te présenter brièvement pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas ?

Donc je suis le gérant de Séma Éditions, maison d’éditions belge namuroise et spécialisé dans les littératures de l’imaginaire, les Thrillers, Jeunesse et bientôt la Romance.

  • Pourquoi avoir créé une maison d’éditions ainsi que le nom Séma ? Pourquoi en Belgique et pas en France ?

Pourquoi une maison d’éditions, eh bien tout d’abord par passion. J’ai toujours été dans le domaine du livre, notamment comme chroniqueur et diffuseur, donc pour moi être éditeur s’était un peu la suite logique. De plus maintenant, je commence tout doucement à mettre en place ma partie auteur, car j’ai démarré l’écriture.

Pourquoi en Belgique et pas en France, tout simplement parce que je vis en Belgique donc c’est toujours plus simple de faire maison d’éditions là où on vit. J’aurai pu en France car c’est beaucoup plus facile d’être éditeur qu’en Belgique mais voilà.

Pour le nom en fait c’est tout con car je suis nul pour en trouver (rire). À la base c’est Séma Diffusion, qui a évolué en Séma Editions, mais le nom vient simplement de l’idée « c’est ma diffusion ».

  • Est-ce compliqué de gérer ta vie professionnelle et éditoriale ?

C’est pas simple parce qu’à côté je travaille également en 3/5ème en tant que comptable et en ressources humaines également, donc concilier le tout avec la vie privée également ce n’est pas évident. C’est surtout beaucoup beaucoup d’heures de travail et de voyages, tout le temps être occupé, se reposer une fois de temps en temps quand on a l’occasion.

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  • Trois mots positifs et trois négatifs qui décriraient le mieux le métier d’éditeur ?

Alors, positifs c’est tout d’abord pouvoir travailler dans sa passion. Beaucoup de rencontres très intéressantes avec de nouvelles amitiés qui se forment avec les auteurs notamment. Et le dernier point c’est d’être toujours en mouvement et d’en apprendre plus chaque jour.

Maintenant trois points négatifs, c’est un métier très complet et complexe donc y a beaucoup de choses à apprendre tout le temps tout le temps, on est jamais en repos. Ensuite, une maison d’éditions c’est compliqué parce que la concurrence est énorme donc il faut toujours essayer de s’en sortir, espérer que les titres choisis auront du succès, tout ça. Et ensuite c’est être beaucoup sur les salons et la vie privée en pâtit forcément.

  • Qu’est-ce qui différencie ta ME des autres ? Tes objectifs éditoriaux (court, moyen, long terme) ?

Nous sommes une maison d’éditions qui propose une ligne éditoriale différente des autres. Nous sommes par exemple les seuls à faire des livres six-dix ans au niveau imaginaire. Notre idée est d’aller un peu à contre-pieds pour certains styles de livres, donc d’aller vers l’original, ce qui ne se fait pas ailleurs parce que de gros éditeurs trouvaient ça trop risqué ou autre et nous c’est justement ce que l’on recherche, mettre en avant certains livres avec un potentiel énorme et pour lesquels il faut carrément créer le public.

Les objectifs, à court termes c’est de continuer sur la lancée. À long terme ce serait essayer d’en vivre et d’essayer de se développer vers d’autres branches telles que le cinéma ou quoi. Moi-même, personnellement j’essaie de me développer en tant qu’auteur parce que je me suis prit de passion forcément avec le temps.

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  • Quels étaient les œuvres ou les auteurs t’ayant fait aimer la littérature et pourquoi ?

Dur ça ! Déjà, je suis de la génération Harry Potter donc j’ai grandit avec cette génération. Par la suite j’ai commencé à m’intéresser aux grands auteurs de Fantasy, Tolkien, Salvatore,… Après je suis passé à la découverte du Fantastique, avec Jean Ray par exemple, des auteurs passionnants de l’ancienne époque je vais dire. D’ailleurs, aujourd’hui, je suis devenu un collectionneur des vieux marabouts car c’est vraiment grâce à ces anciens auteurs que j’ai souhaité commencer cette aventure.

  • Le moment qui t’as le plus ému depuis que tu as créé Séma ? Le moment le plus embarrassant ?

(Moment d’intense réflexion) On peut dire la sortie des premiers livres. C’est à la fois bien et difficile car les livres sont sortis une semaine après le décès de ma mère. Donc là c’était déjà très difficile au niveau émotionnel et plus la sortie en elle-même qui était vraiment le côté positif avec la présence des auteurs qui sont devenus au fil du temps des amis. C’était vraiment la naissance de quelque chose.

Il n’y a jamais vraiment eu de moments embarrassants. Il y a eut des cas où des clients venaient sur le stand, ils ne savaient pas que j’étais éditeur à l’époque, et qui me disaient que les éditeurs volaient les auteurs. Je leur ai facilement démontré par A + B que les éditeurs, surtout dans le cadre de la petite édition, ne gagnaient souvent rien car ils réinvestissent tout dans les projets. Donc on est loin de parler de vol mais plutôt du contraire.

  • Si un jeune auteur souhaite te proposer son manuscrit, comment cela se passe-t-il  ?

Alors, en général il peut venir nous présenter son projet en salon ou nous l’envoyer par mail (de préférence car une version papier est assez compliquée à gérer parce que cela doit passer entre différentes mains,…) lors des périodes de soumission. Le manuscrit passe alors dans les mains de nos directeurs de collection et du comité de lecture qui vont réaliser une première sélection. Ensuite c’est moi, en concertation avec le directeur de collection, qui fait le choix dans la sélection de l’ouvrage à publier.

  • L’importance de la collaboration avec les blogueurs ? Ont-ils une réelle influence sur les ventes ?

Les blogueurs sont très importants en termes de visibilité principalement. Au plus on entend parler de nos livres, au plus on entend parler de la maison d’éditions et donc forcément les lecteurs vont plus facilement nous trouver.

Par contre l’impact sur les ventes est très difficile à quantifier. Cela a un impact, d’office, car des personnes viennent nous voir sur salon en nous disant qu’ils ont entendu parler de tel livre ou qu’ils ont lu la critique d’un autre à travers des blogs. Maintenant c’est très difficile d’en retirer des chiffres précis. Est-ce que cela a un grand impact ou non ? Vraiment aucune idée mais je suis plus là pour dire que les blogueurs sont très importants dans le processus. J’ai été moi-même blogueur avant donc forcément je ne vais pas dire le contraire.

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  • Qu’est-ce qui te fascine dans l’univers de la littérature de l’imaginaire, pourquoi est-ce un genre mal-aimé selon toi ?

Ce qui me fascine c’est le côté où il n’y a pas vraiment de limite en fait. On peut aller où on veut, créer ce qu’on veut,… pour moi l’originalité d’un livre ce trouve dans la littérature de l’imaginaire et beaucoup moins ce que l’on va qualifier de littérature dite blanche dans laquelle il y a déjà eut beaucoup de redites, beaucoup de choses qui ont été faites et refaites. Tandis que dans l’imaginaire, bon y a de la redite aussi, mais cela permet de se développer dans plein d’autres registres ou univers différents.

Un genre mal-aimé, je crois que c’est historique. Cela a toujours été. L’imaginaire est arrivé plus tard…quoi que… mais voilà, cela ne sonne pas « sérieux », il y a énormément de réflexions dedans,… Pour mon travail de fin d’étude j’ai failli travailler sur la « philosophie dans la Fantasy » par exemple. Bon j’ai finalement changé d’avis mais il y avait néanmoins énormément de choses à traiter dans ce sujet-là. Voilà, c’est très varié, avec des sujets super intéressants, mais beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’une petite aventure sans fond.

  • Penses-tu que la place de l’auteur dans la société actuelle est bien évaluée, ou, au contraire, dévaluée ? Pourquoi ? 

Cela dépend de quel domaine on parle. Aujourd’hui il y a tellement d’auteurs que c’est difficile qu’ils soient tous mis en avant de la même façon ou correctement. Avoir de la visibilité, ce n’est pas simple. Maintenant, la place de l’auteur dans la société, par rapport aux politiques notamment, je trouve qu’elle est assez dévaluée. Les auteurs devraient bénéficier de quelques avantages car nous connaissons tous très bien la difficulté de ce métier et de se battre dans la marée. Donc c’est clair qu’il faudrait changer les choses et leur donner plus de crédit en tant qu’artiste. Et cette réflexion concerne tous les artistes de manière générale.

  • Quels sont tes projets éditoriaux dans les semaines, mois qui viennent ?

En février, nous sortons deux livres :
– du hors collection avec un roman contemporain de Hélène Mercier : La vieille dans les rouages, qui nous met face à une situation particulière : alors qu’un immeuble est sur le point d’être détruit, une vieille dame se réfugie dans son ancien appartement qui s’y trouve et met donc tout à mal. On va suivre le point de vue de toutes les personnes en lien avec le projet.
– Notre seconde sortie ouvre la collection Séma’drigal, collection romance. Il s’agit de « Incroyable Charlotte », de Camille Adler et Flora Pialot. Une romance haute en couleurs dans la période du Directoire. Super bien documenté, l’Histoire est aussi importante que la romance dans ce livre.

Ensuite, je n’ai pas encore arrêté les dates, mais il y aura plusieurs sorties en avril :
– The Dark Gates of Madness, qui fait suite au The Dark Gates of Terror. On y retrouve 3 textes de Frédéric Livyns et 3 textes de Graham Masterton, le tout étant brillamment illustré par Christophe Huet (alias Floating Fantask). De quoi faire vomir tout le monde, car c’est du no limit et c’est bien trash !
– Pour la collection Séma’Couleur, nos livres de coloriage, nous sortons, avec Priscilla Grédé aux commandes 2 ouvrages. Un livre de coloriage sur les légendes nordiques, précédemment publié aux éditions Voy’el et un autre sur la mythologie égyptienne, inédit celui-ci. 

Deux sorties minimum devraient encore paraître courant premier semestre, dates à confirmer :
– Un roman de Monia Sommer, autrice française vivant en Finlande qui, à travers un livre se trouvant entre le Post-Apo et la Fantasy, nous parle énormément de la mythologie finlandaise. Un régal !
– Et le second titre de notre collection ésotérique : « Alchimistes », de Jean-Pierre Favard. Il s’agit de la réédition de son livre « L’Asch Mezareph », revu en profondeur avec notre directeur de collection ésotérique. C’est un thriller extrêmement bien fourni qui ravira les fans du genre et les personnes en quête d’action et de connaissances.

Il y a également plusieurs livres de Frédéric Livyns, beaucoup en co-écriture, qui devraient paraître au fil de l’année.

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  • Est-ce que tu n’as pas peur de t’éparpiller en proposant de la romance et de la littérature blanche (la vieille dans les rouages) alors que tu proposes à la base de l’Imaginaire ?

S’éparpiller, pas vraiment : la littérature contemporaine, c’est du hors collection, il y en aura très peu, seulement quelques coups de cœur et dans un rayon bien limité. Seuls deux titres sont à présent prévus. Pour la romance, c’était un souhait de se développer dans ce genre, mais pas la romance habituelle qu’on trouve un peu partout. On veut de la romance sérieuse et dans deux genres : historique et imaginaire. Chaque collection possède un directeur qui maîtrise parfaitement les choses, ce qui évite aussi d’avoir des personnes qui ne connaissent pas bien certaines thématiques pour gérer les livres.

  • Une exclue pour le Blog ?

Tu as la primeur pour cette info : il s’agit d’un livre écrit par Denis Labbé et illustré par Krystal Camprubi. Ce sera pour enfants à partir de 7 ans et nous suivrons les aventures d’une jeune sorcière qui découvre ses pouvoirs. Le titre sera « Sortilèges ». La couverture est en cours de création.

Ensuite une exclue importante c’est que nous allons signer des auteurs publiés de chez Gallimard, les éditions Le Masque, Fleuve Noir,… dans les deux années à venir.

Et comme je l’ai mentionné plus tôt, il y a la partie auteur vu que je me lance en co-écriture avec Fred Livyns. On espère qu’il plaira, que cela donnera un beau résultat et voilà. On ne sait pas encore où est-ce qu’il sera publié, est-ce que ce sera chez Séma, chez un autre éditeur ? On ne sait pas. On va réfléchir à tout ça et voir sur le long terme. 

  • L’importance d’une chargé de communication comme Myrtille au sein de Séma Éditions ? 

La première importance a d’abord été de me décharger de plusieurs tâches et de réaliser des choses pour lesquelles je ne suis pas forcément doué, car je ne suis pas le meilleur niveau com, donc j’avais besoin de quelqu’un qui puisse m’aider sur ce plan. Jusque maintenant, on était restés essentiellement sur le travail autour des réseaux sociaux, mais on va encore plus développer cet aspect et également évoluer vers d’autres tâches, mais je ne sais pas encore en dire plus pour le moment, on doit en discuter.

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  • Dirais-tu que tu vends plus de livres en version brochet que de numérique ?

Beaucoup plus de papier, le numérique est une part très faible, mais on commence à en vendre de plus en plus, ça se développe doucement. 

  • Récemment tu as donc indiqué vouloir te lancer à ton tour dans l’écriture d’un roman, pourquoi ? Vers quels genres littéraires te lanceras-tu ?

Par passion, de nouveau. De plus, nous nous entendons extrêmement bien Frédéric et moi. Cela fait plusieurs années que nous travaillons ensemble et c’est naturellement qu’est venu l’idée d’écrire différents projets ensemble. 

Le premier projet c’est de la littérature Fantastique Jeunesse, un peu à la croisée entre le film « Ça » et « les Goonies ». Sinon, nous nous dirigeons également vers l’horrifique avec un second projet, un troisième, un quatrième (Rires). En fait, nous avons plein d’idées qui se forment, à chaque fois qu’on en sort une, on rebondit sur l’autre,… donc voilà, ce sera de l’horrifique, du Fantastique, peut-être de la Fantasy car j’ai quelques idées dans cette voie-là également. En tout cas, tout sera de l’Imaginaire. 

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  • Tu pourrais éditer tes livres, une fois terminés, toi-même, mais tu vas les proposer à d’autres éditeurs, pourquoi ?

C’est ce que nous envisageons en effet, mais ce n’est pas encore définitivement arrêté car il faut réfléchir à ce qui sera le mieux. Mais c’est aussi et surtout une question de crédibilité. Car un auteur qui s’édite lui-même n’a pas la même crédibilité. Je suis éditeur avant tout et si je commence à publier mes propres livres on dira que j’en profite pour m’éditer alors que pas du tout. Si nous présentons les livres à d’autres éditeurs et qu’ils les sélectionnent, cela montrera qu’il y a de la qualité derrière et qu’ils n’ont pas été choisis par défaut. 

  • Est-ce difficile d’avoir de la visibilité en salon au milieu de tous les autres éditeurs et d’accrocher le lecteur potentiel ?

En salon pas forcément. Les lecteurs sont généralement curieux. Bon, bien sûr lorsque nous sommes installés devant des géants comme Bragelonne ce n’est pas toujours simple mais voilà. Mais nous arrivons en général à tirer notre épingle du jeu tant que nous sommes un minimum bien situés. Après, la visibilité est parfois plus difficile à acquérir lorsqu’il s’agit d’une librairie par exemple où là c’est beaucoup plus compliqué.

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  • Quel salon préfères-tu et pourquoi ? Lequel tu souhaiterais absolument faire ?

Mon salon préféré ? Je dirais que c’est Mon’s Livre. Déjà on y retrouve tous les potes, il y a beaucoup de monde que nous connaissons là-bas, il y a une énorme clientèle qui nous retrouve chaque année et qui vient parfois de loin pour nous voir ! C’est toujours chouette, ont y fait beaucoup de rencontres, il y a beaucoup d’auteurs qui viennent pour dédicacer. 

Dans ceux que je souhaitais faire, il y avait les Halliennales mais maintenant c’est fait donc voilà, tous ceux que j’ai un jour voulu faire nous y avons été et ceux que je n’ai pas encore été c’est parce que je n’ai pas envie d’y aller. Comme par exemple le Salon du Livre de Paris je n’y vais pas.

  • Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que la littérature Made in Belgium puisse sérieusement concurrencer les maisons d’éditions et grands auteurs français ?

Oh…Bonne question…C’est assez compliqué parce que nous sommes un petit pays un peu coincé en retrait donc c’est pas facile de pouvoir s’ouvrir et de se montrer. Nous sommes cependant bien présents sur des salons français, nous avons un distributeur en France qui gère les commandes, nous vendons dans les librairies françaises sans problème mais il est clair que nous ne bénéficions pas de la même visibilité qu’un éditeur qui se situerait à Paris par exemple. Je pense que l’une des meilleures idées serait une coalition des éditeurs belges, qu’ils puissent se rassembler, mettre en commun tous leurs moyens pour arriver à de plus gros objectifs, mais ce n’est clairement pas facile entre « concurrents » de se mettre tous d’accord pour un fonctionnement commun. 

  • Quel conseil souhaites-tu donner aux jeunes auteurs en herbe qui désirent se lancer dans l’aventure de l’écriture et de l’édition ?

Alors pour l’édition, s’accrocher. Car ce n’est vraiment pas quelque chose de facile. Il faut y aller par passion. Aussi bien en tant qu’éditeur qu’auteur, il ne faut pas vous engager en pensant faire du fric. Il faut y aller par passion car c’est un milieu très difficile. Et là encore, éditeur ou auteur, toujours persévérer, aller de l’avant. Il faut des coups durs parfois mais il faut surtout apprendre à rebondir et bien s’entourer car parfois on peut être mal conseillé ou se retrouver face à des escrocs car cela m’est déjà arrivé. Aujourd’hui je suis avec une équipe beaucoup plus stable et ça se passe beaucoup mieux. 

  • Frites belges ou françaises ? Quelle sauce ?

Ben belges hin ! (fou rire) Sauce cocktail !

  • Quelle bière belge ?

Je ne bois pas d’alcool (nouveau fou rire) !

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  • Ton plat belge préféré ?

Ça tangue entre les frites et les pâtes, mais on dira les frites vu que c’est belges !

  • Une devise ?

Toujours viser la lune car en cas d’échec on retombe sur les étoiles. Oscar Wilde.

  • À quel salon peut-on te retrouver prochainement avec Séma Éditions ?

Nous sommes présents à de très nombreux salons. Il faut savoir que nous en faisons entre vingt et trente par an. Nous seront déjà au BIFFF (festival du film fantastique à Bruxelles), à Trolls&Légendes (nous attendons les inscriptions), à plein de marchés médiévaux, de nombreux événements à travers la Belgique et en France. Pour ceux qui souhaitent il est toujours possible de consulter notre agenda via notre site où on retrouve les événements incontournables tels que ceux que je viens de mentionner, ou Mon’s Livre,… 

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  • Une différence entre le public littéraire belge et français ?

Ouh ! Dangereux ça ^^ Bon ça je peux le dire et les français sont généralement d’accord avec ça, c’est que le public littéraire belge est généralement plus curieux. C’est un public qui ira plus facilement vers ce qu’il ne connaît pas tandis que le public français a besoin de ses valeurs sûres. Après tout dépend des circonstances, les deux se valent lorsqu’ils accrochent chacun à un lecteur en particulier par exemple. Ils reviendront toujours vers lui ! 

  • Un dernier mot pour les lecteurs ?

Bon appétit ! (Fou rire légendaire)

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Si vous avez apprécié cet article (ou pas), n’hésitez pas à commenter. Si vous avez déjà lu des œuvres de l’auteur, partagez vos impressions !

À très bientôt pour une nouvelle interview Imaginafrite !

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11 réflexions au sujet de « Interview Éditeur (1) — Mickaël Schoonjans »

  1. Merci pour cet interview qui met en avant du belge et surtout un éditeur peu connu des amateurs de nos genres. J’avais eu l’occasion de lire grâce à un service de presse un recueil de Southeast Jones, Il sera une fois. Une bonne pioche. En outre, ils ont une politique numérique qui me convient : prix bas sans DRM.
    Vive les frites, la bière et les éditeurs belges.

    Aimé par 1 personne

    1. Oui je devais lire ce livre l’an passé mais j’étais déjà débordé par les SP. J’espère que tu en liras d’autres de chez eux car ça vaut la peine !
      Merci pour ton soutien infaillible pour Imaginafrites 😀

      J’aime

    1. Merci Lutin, oui je voulais innover par rapport aux interviews d’auteurs et aller plus loin dans la réflexion. À voir si j’ai encore l’occasion d’interviewer un autre éditeur dans le futur (je le souhaite mais ils sont pas toujours accessibles ou ils habitent trop loin lol).

      Aimé par 1 personne

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