Édito : petits problèmes d’auteur (7)
Petit rendez-vous concernant les différents problèmes des auteurs/écrivains. Cela s’applique aux professionnels comme aux amateurs, aux écrivains comme aux blogueurs. C’est court, c’est simple, c’est rapide et nous pouvons échanger nos impressions ou nos expériences.
Via différentes vignettes, des problèmes sont cités. Vous reconnaîtrez-vous à travers ces situations ? Comment passez-vous au travers ? Ceux qui n’écrivent pas (encore), ces situations vous effraient-t-elles ou vous freinent-elles dans l’idée d’un jour passer à l’acte ?
J’ai trouvé ces vignettes sur une page Facebook du nom de M.I.A. (Missing in Action).
Vignette 7
Généralement, je penche pour le côté ivre. Non, plus sérieusement, il est vrai que lorsque je relis un chapitre, ou parfois même juste des paragraphes pondus la veille, je retrouve certaines tournures de phrases, certaines fautes, ou certaines idées totalement aberrantes. Souvent, c’est lorsque je suis plongé à fond dans l’écriture du texte et que mes idées dépassent ma vitesse d’écriture. Il arrive également que je ne sois pas à 100% sur le récit (imaginez, ma compagne me parle, mon fils réclame mon attention,…), alors je me retrouve avec un texte un peu haché, un peu bancale avec une finalité douteuse.
Par contre, je m’amuse parfois à relire ce que j’avais écrit quelques années auparavant. J’ai deux sentiments. Lorsque je relis les textes de mon adolescence, j’ai envie de tout arracher tellement c’est mauvais et incohérent. Les idées sont bonnes mais l’écriture est désastreuse. Même lorsque j’étais déjà adulte, certains textes sont à retravailler très sérieusement. Par contre, il arrive que je tombe sur l’un ou l’autre chapitre où je semblais particulièrement bien inspiré et lorsque je relis ces lignes, je me dis aujourd’hui que je n’aurai peut-être pas cette même créativité. Fin, je ne sais pas, la sensation est bizarre et complexe.
Comme pour ma nouvelle qui a été publiée, je l’avais envoyée une première fois pour un concours où elle ne fut pas sélectionnée. Pour sa deuxième participation, j’avais tout relu et, en effet, il y avait de gros défauts à tous les niveaux. Aujourd’hui, le résultat est une première publication dans un recueil de nouvelles. On ne souligne jamais assez l’importance de la relecture 😉
Et vous ? Ce problème est-il récurrent ? Êtes-vous souvent confronté à cette situation ?
Ce petit rendez-vous vous tente ? N’hésitez pas à le reproduire sur vos Blogs ou à partager pour que chacun y laisse son empreinte 🙂
N’hésitez pas à aller sur le site de Chris Bellabas qui m’a fait l’honneur de reprendre le rendez-vous, mais de manière beaucoup plus Badass et précise que moi ^^
Quand je vois certaines fautes que je laisse, des fois…^^ Sinon, j’ai des périodes où je trouve que tout ce que j’écris est nul.
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Oui, cela dépend pas mal de l’état d’esprit dans lequel on se trouve sur le moment.
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Félicitations pour ta victoire au concours de nouvelles 😀 Comme quoi, laisser ses textes reposer et les reprendre plus tard pour les retravailler est fructueux !
Sinon, pour répondre rapidement au problème d’auteur, j’aurais pu écrire le contenu de ton article car j’ai exactement les mêmes problèmes sur le sujet. Relire mes textes d’adolescent est à la fois une torture et une douce friandise dont mon petit côté nostalgique se délecte. Que d’effervescence créative à l’époque ! Elle est toujours là aujourd’hui, mais comme je fais preuve de plus de méthode dans mon approche de l’écriture, mon imagination est parfois un peu muselée, et surtout, avant, j’osais TOUT dans mes textes. Depuis que j’écris en sachant que je vais être lu même par des gens inconnus, je me censure davantage. C’est dommage, mais c’est difficile de trouver le bon dosage entre frénésie créative et politiquement correct… Je n’ai pas encore les épaules pour assumer toutes les horreurs commises par mes personnages. Et je ne suis pas sûr que toutes leurs mauvaises actions soient toujours utiles à l’histoire globale. #alertepsychopathe
Il m’arrive aussi souvent de trouver ce que je fais complètement nul, et j’en viens à douter de tout : de mon style, de mes personnages, de l’intérêt de mon histoire… Heureusement, cela ne dure pas. Je me force à me remettre au travail et ça finit par passer.
@ bientôt quelque part !
Chris
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Haha merci ^^ mais techniquement parlait je n’ai pas gagné le concours, j’ai été sélectionné pour faire partie de l’anthologie (ce qui est déjà énorme remarque).
Ah oui, l’absence de pudeur de nos jeunes années, cette absence de règles ❤ Après, certains ne se mettent aucune limite, on peut écrire tout ce qu'on veut (et si ça va dans le trash, ça plaira à certains et pas à d'autres mais c'est comme pour tout).
Je crois plutôt que tu n'as pas (encore) les épaules pour assumer les critiques éventuelles des personnes vis-à-vis des horreurs commises par tes persos, je me trompe ? 😛 Après, pour la nécessité de certaines scènes, ça dépend des lecteurs et des éditeurs j'ai envie de dire, toi tu ponds la matière et après c'est de la sélection.
Oui le sentiment que c'est nul, c'est en fonction de ton état d'esprit du moment je suppose, fin avec moi ça fonctionne comme ça mais j'évite les suppressions hâtives car le lendemain j'aurai peut-être une autre approche.
Yep à bientôt et merci pour ta participation 😉
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Effectivement, je pense que je m’auto-censure car je n’assume pas totalement d’écrire des trucs trashs (sauf devant certaines personnes soigneusement choisies, dont je sais qu’elles ne confondront pas les délires de mes personnages avec les miens). Mais je crois que traîner dans des milieux militants (LGBT et féministe) m’a desservi sur ce point : je suis beaucoup plus sensible qu’avant à certaines violences et au poids de nos mots et des représentations dans les œuvres, et désormais, quand j’écris ce type de scènes, j’entends les critiques que mes camarades de lutte énonceraient en lisant et ça me bloque. Je finirai sans doute par me défaire de cette entrave et de cette responsabilité exagérée dont je m’accable, mais pour l’instant, ce n’est pas un franc succès.
Et merci pour le lien vers mon article 😉
@ bientôt quelque part !
Chris
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C’est un souci récurrent et c’est normal ! Voilà tout l’intérêt du premier jet mais aussi des multiples phases de relecture. Perso je relis de plus en plus mes textes et je les amélioré sans cesse. Le souci c’est de réussir à s’arrêter et se dire la, c’est bon xD
Encore bravo pour ta publication à venir 😊
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Oui, le syndrome de l’auteur qui n’est jamais entièrement satisfait de son travail ^^ Le problème c’est qu’il faut déjà avoir pondu un premier jet, et j’ai du mal à arriver au bout de mes écrits. Je modifie une affaire et c’est quasi tout le texte que je dois changer
Mais toi ça va tu as l’expérience pour toi à ce niveau-là ^^
Merci 😀
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Le premier jet est la partie la plus pénible à écrire d’un roman. C’est toujours une vraie pénitence pour moi et en ce mois de Nano c’est encore plus vrai alors je comprends parfaitement tes difficultés 😊 c’est pour ça que je m’oblige à tout écrire d’une traite puis reprendre avec une relecture approfondie. Il y a plusieurs phases mais ça m’aide de procéder comme ça.
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Je sui vraiment contente pour toi que tu aies réussi à te faire publier. J’ai vu que tu avais écrit un article à ce sujet. J’irai faire un tour.
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Merci 🙂 Hâte d’avoir ton avis sur l’article 🙂
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