Avis Lecture : Star Wars (Légendes) : Death Troopers (Joe Schreiber)

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Informations :

  • Édition : Pocket (Légendes)
  • Parution : 28 avril 2016
  • Nombre de pages : 288 pages
  • ISBN : 9782266256025

Résumé :

Le Purge, un vaste vaisseau prison transportant les criminels, voleurs, rebelles, tueurs les plus dangereux de la galaxie, tombe en panne à des années-lumière de tout espace habité. Son seul espoir de reprendre sa route est un destroyer stellaire, dérivant là, abandonné. Une équipe est envoyée pour récupérer les pièces nécessaires à la réparation. Mais seule la moitié du groupe revient, apportant à bord une calamité qui foudroie la quasi-totalité des passagers du Purge, de la plus ignominieuse manière…

Une demi-douzaine de survivants en réchappent, sans imaginer que le cauchemar ne fait que commencer. Bientôt, les morts se relèvent, pris d’une faim féroce…

Auteur

« Joe Schreiber est un auteur américain de science-fiction, fantasy et horreur.

Il a étudié a l’université du Michigan pour devenir manipulateur en électroradiologie médicale. Il travaille à la faculté de médecine de l’université d’État de Pennsylvanie en tant que technicien IRM.

Il est l’auteur de plusieurs romans d’épouvante se déroulant dans l’univers de Star Wars. »

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Titre, couverture et quatrième de couverture, une promesse horrifique

Il n’y a pas à dire, la superbe couverture a le don de mettre le lecteur dans l’ambiance directement. Star Wars, pourtant si pudique avec les effusions de sang, propose ici une autre facette, un thème différent.

Le titre, Death Troopers, est finalement bien pensé. Quand l’on regarde les films, les Stormtroopers prennent cher à chaque fois. Le jeu de mot avec la mort est une subtile invitation à mettre en scène les zombies.

Quant au résumé, il nous explique déjà comment le virus va intervenir, gâchant au passage une partie de l’intrigue. Mais il est évident que pour une personne ayant une affinité quelconque avec la franchise Star Wars, cette quatrième de couverture ne pourra QUE l’intriguer. Mélanger des zombies avec Star Wars, quelle idée exquise !

« -…Tu crois que la bouffe sera meilleure une fois sur la lune carcérale ?
– Frérot, je crois qu’on aura déjà de la chance si on ne figure pas au menu. »

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Mes impressions, une idée si énorme pour un résultat si frustrant

Comme dit plus haut, mélanger du Star Wars avec des zombies, ben c’est intriguant et ça nous donne envie de nous jeter dessus comme des morts de faim pour savoir ce que vaut le bébé.

Au final, on ne pourra être que déçu de ce livre en tournant la dernière page, l’histoire n’approchant que de loin l’équivalent d’un nanar de série B à petit budget. Bon, je suis sans doute sévère pour le coup, mais il y a de quoi, car il y avait tellement moyen de pondre une histoire bien meilleure, avec des rebondissements, des scènes un peu gores et de l’action à en perdre haleine. Y a un peu de chaque, c’est vrai, mais ça ne vole pas bien haut.

L’histoire est un huis-clos, dans une barge pénitentiaire impériale qui tombe en panne au milieu de nulle part, à proximité d’un Destroyer stellaire « abandonné ». L’on va suivre les aventures de quelques protagonistes, ou leurs mésaventures plutôt, qui devront tout faire pour survivre au chaos qui les entoure. Une histoire en deux temps. D’une part nous avons la vie carcérale avec les protagonistes et leurs grades qui mènent leur vie habituelle et où l’accent est portée sur les relations sociales. D’une autre part il y a la contamination et la survie face à l’épidémie. Oubliez les habituelles histoires de Jedi et de Sith, vous n’en trouverez pas ici. La Force ne sera ni avec vous, ni dans l’histoire.

« Il s’agissait d’une des premières choses que vous confisquait l’Empire, avec votre liberté : le sens du temps qui passe. On ne vous jugeait pas dignes de cette information. »

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Les personnages, des clichés et des surprises

Les personnages sont cités en début de livre, ce qui permet d’avoir une première vue sur chacun d’entre eux avant d’entrer de plein pied dans le vif du sujet. Un amoncellement de clichés qui doivent coexister dans un vaisseau où se massent plus de 500 détenus.

L’on a surtout les frères Longo (Trig et Kale), le médecin hygiéniste en chef Zahara Cody qui préfère la compagnie des détenus et de son droïde chirurgical nommé Gâchis, et pour finir l’impassible mais pas moins psychopathe capitaine des gardiens du vaisseau carceral à savoir Jareth Sartoris. Tous sont liés par la mort d’un seul homme, Von Longo, père de Trig et Kale, décédé sur la table d’opération du docteur Cody suite à l’interrogatoire sous torture de Sartoris. Bien entendu ils possèdent tous une histoire qui pourrait être intéressante mais c’est du déjà vu et c’est plutôt mal dosé.

Vers le milieu de l’histoire l’on découvre deux nouveaux personnages qui viendront hausser un peu le niveau de tout ça. Ni plus ni moins que Han Solo et Chewbacca. Certains crieront au scandale mais personnellement j’ai trouvé qu’ils n’étaient pas de trop et l’attitude de Solo a vraiment bien été respectée.

« Aile noire : Projet d’arme biologique impériale I71A.
Algorithme de dissémination et de distribution virale galactique.
CLASSIFICATION : TOP-SECRET.
Statut du projet : En cours. »

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Notez que la donzelle avec son sabre n’existe pas dans le livre !

Ce que j’ai aimé

  • La couverture qui donne envie, qui propose quelque chose de différent.
  • Une idée assez cool que de mixer des zombies avec la saga emblématique Star Wars. Quelque chose qui sort des sentiers battus et qui ne mêle pas la Force à tout ceci.
  • Une ambiance réussie, où le stress et le suspens nous suivent tout du long. Le huis-clos aide beaucoup dans la mise en place de cette ambiance.
  • On n’hésite pas sur les morts et sur le sang, pourtant tabou dans la grande saga cinématographique. En même temps, une histoire de zombie sans hémoglobine ce serait un peu étrange.
  • L’histoire et le côté malsain d’un petit équipage prisonnier du Destroyer.

Ce que j’aurai aimé, ce qui m’a dérangé

  • Déjà le texte en lui-même. À mon avis, il s’agit d’un soucis de traduction, ou alors d’un style propre à l’auteur qui ne m’a pas plu. Entre demie-envolée lyrique dans des moments inopportuns et des utilisations de mots parfois un peu obtus pour les situations décrites, j’ai parfois tiqué.
  • Bah, le niveau n’est tout simplement pas au rendez-vous finalement. On joue beaucoup sur les psychologies et les interactions entre les protagonistes pendant une bonne partie du livre, l’action n’arrivant vraiment qu’au dernier tiers. Le livre se repose vraiment sur le suspens et sur le questionnement de comment tout ceci a mal tourné.
  • Les actions proprement dites. Autant les idées sont assez intéressantes, certaines énormes même (je pense à l’attaque de trois Wookies zombies qui aurait pu être géniale sur le fond et la forme, mais il a manqué la forme). Mais le soufflet retombe aussi vite qu’il ne monte, donnant des explications ou décrivant des faits aussi improbables qu’inintéressants. Ah oui, et je doute fort qu’un tir de blaster standard puisse arracher la moitié de la tête à une personne (surtot si l’on se fie aux films), mais bon. Ne vous attendez pas non plus à une sorte de Fort Alamo où des dizaines de survivants lutteront de façon acharnée pour leur survie face à des milliers d’ennemis, vous serez grandement déçu sinon.
  • De grosses incohérences comme l’histoire du rayon tracteur ou la survie du docteur Cody ou encore les explications sur le virus et j’en passe et des meilleures.

Points neutres, interrogations

  • La présence de Han Solo et de Chewbacca. Certains diront qu’ils n’avaient rien à faire là et que leur présence dans une histoire qui n’a rien à voir avec la saga originale est un blasphème en soi. Pour ma part, je suis content de les avoir eu durant une bonne partie du roman. Ils apportent un vrai plus à mon sens. Han a vraiment bien été repris avec ses expressions et ses tics. Après, c’est vrai que l’on aurait pu imaginer un duo différent pour ce titre, qui auraient eu un impact tout aussi important. La franchise est suffisemment riche pour développer d’autres protagonistes.
  • L’intelligence évolutive du virus. L’idée sur le fond est plaisante, mais elle souffre néanmoins de certaines incohérence, en partie à cause du rayon tracteur et de la faculté des zombies à utiliser les blasters puis les vaisseaux spatiaux.

Conclusion

Star Wars sauce zombie, pas un bon mixe, ou en tout cas pas sous la plume de Joe Schreiber. Il faut néanmoins souligner l’idée un peu folle et osée de l’auteur. Le concept d’une épidémie zombie dans un huis-clos d’une barge pénitentiaire puis dans un Destroyer stellaire a tout pour plaire. Mais le nombre d’incohérences et de soucis qui parcourent ce roman lui sont gravement dommageables. Regrettable, car un écrivain d’une autre trempe et avec une traduction de meilleure qualité auraient pu donner à ce livre une toute autre dimension. C’est à peine la moyenne malheureusement pour cette mauvaise exploitation d’une idée somme toute géniale.

Note

5/10

Si vous avez apprécié cette critique (ou pas), n’hésitez pas à commenter. Si vous l’avez déjà lu ou si vous avez des questions spécifiques au récit, laissez une trace de votre passage 🙂

14 réflexions au sujet de « Avis Lecture : Star Wars (Légendes) : Death Troopers (Joe Schreiber) »

      1. Lire pour entretenir l’imaginaire et découvrir de nouvelles plumes et de nouvelles idées pour nourrir son imaginaire personnel et développer des idées pour écrire, je ne crois pas que l’exercice soit de trop ^^

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