Édito : petits problèmes d’auteur (2)

Édito : petits problèmes d’auteur (2)

Petit rendez-vous concernant les différents problèmes des auteurs/écrivains. Cela s’applique aux professionnels comme aux amateurs, aux écrivains comme aux blogueurs. C’est court, c’est simple, c’est rapide et nous pouvons échanger nos impressions ou nos expériences.

Via différentes vignettes, des problèmes sont cités. Vous reconnaîtrez-vous à travers ces situations ? Comment passez-vous au travers ? Ceux qui n’écrivent pas (encore), ces situations vous effraient-t-elles ou vous freinent-elles dans l’idée d’un jour passer à l’acte ?

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J’ai trouvé ces vignettes sur une page Facebook du nom de M.I.A. (Missing in Action) et vous pouvez retrouver leur site internet via le lien.

Vignette 2

Aucun texte alternatif disponible.

Dans mon cas, oui et non.

J’attache forcément de l’importance pour chacun de mes personnages car ils font tous, en quelque sorte, un peu partie de moi. Lorsque l’on créée quelque chose, que cela soit fictif ou non, que cela soit matériel ou immatériel, nous y mettons une petite part de nous-même et lorsque des choix s’imposent, il est parfois difficile de les prendre le moment venu, de passer à l’acte car on y a investi du temps, de l’ingéniosité, parfois même de l’amour.

Dans mes histoires, je sais déjà à l’avance qui va mourir. De cette façon, je n’ai pas d’attache de base avec le personnage sauf pour sa mise en fond et en forme et j’adopte directement un certain recul avec lui, pas de surprise donc. Il a sa place dans l’histoire et son futur décès aura une incidence sur le récit. Des personnages que nous n’avions pas forcément prévu dans l’écriture de base peuvent faire leur apparition. Il est alors important de savoir quelle incidence ils auront et de vite décider s’ils devront mourir pour le bien de l’histoire et ainsi éviter une attache émotionnelle trop importante au fil des pages.

Dans les quelques histoires que j’écris, il y a dans l’un ou l’autre texte des personnages secondaires très importants qui vont mourir, je le sais, je sais qui, le tout et de leur rendre hommage en les textualisant le mieux possible. Il n’y a peut-être qu’un seul personnage qui perdra la vie pour lequel mon émotion sera plus forte que les autres, à cause de son histoire et de l’attachement profond qu’il aura avec le héros secondaire. Mais pas de spoil, je dois encore mettre sur papier tout ça dans les années à venir et ma façon de voir les choses peut avoir changé :-p

Pour certains, tuer des personnages, peu importe leur importance dans le récit, s’avère extrêmement compliqué tant ils ont mis une part d’eux-même dans leur élaboration (je pense Notamment à J.K.Rowling pour qui la mort de chaque personne fut un crève-cœur). À contrario, vous avez des écrivains qui tuent leurs personnages principaux et les remplacent aussi vite par des secondaires qui deviennent à leur tour des principaux, sans état d’âme, à la chaîne (et là, tous en coeur : Georges R.R. Martin !). Les deux façons de réagir ont leurs torts et leurs avantages. Dans l’un, l’on ressentira une profonde tristesse car l’attachement apporté par l’auteur est transposé dans le lecteur, ce dernier ne voulant quitter ses héros pour rien au monde tant il s’est identifié à eux. Dans l’autre, l’apport de « sang neuf » aux commandes peut renouveler un intérêt peut-être étiolé, donnant un nouveau rythme et de nouveaux codes à intégrer pour la suite. Mais ce système a ses limites car peu d’attaches finalement, pas de vrai place pour l’identification et les émotions, on sait que l’univers est en perpétuel changement et qu’à la fin, tous les hommes doivent mourir : Valar Morghulis ! …..Pardon…..Le tout est de trouver son équilibre à soi et de ne pas imiter, ou en tout cas pas ouvertement et trop grossièrement, les modèles ci-dessus.

Les phrases que j’énonce ici ne sont que des points de vue personnels, et ils ne sont pas immuables. Se sont mes vérités actuelles. La vie, avec ses expériences et ses aléas, peut nous permettre de remettre nos convictions en perspectives et ainsi voir les choses de façon différentes. Peut-être un jour m’attacherais-je trop à un personnage qui devra mourir dans le livre, et peut-être serais-je confronté à un choix qui remettra peut-être en doute les fondations de mon récit. Mais pour l’instant, je garde le cap et continuerai de la même manière comme cité plus haut ^^

Et vous ? Ce problème est-il récurrent ? Êtes-vous souvent confronté à cette situation ? 

Ce petit rendez-vous vous tente ? N’hésitez pas à le reproduire sur vos Blogs ou à partager pour que chacun y laisse son empreinte 🙂

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9 réflexions au sujet de « Édito : petits problèmes d’auteur (2) »

  1. Personnellement, je n’en suis qu’aux balbutiements de mon premier roman, et la question de la mort d’un personnage ne s’est pas encore posée. Mais je sais que cela viendra inévitablement, et j’essaie de m’y préparer… Certains personnages sont effectivement voués à disparaître dans le roman en cours, donc là, je m’y attends, et comme tu le dis, je prends déjà mes distances émotionnelles par rapport à eux. En revanche, je n’ai pas vraiment prévu les détails des tomes suivants, et je crains de devoir tuer un perso auquel je me serais attachée. Mais bon, ainsi va la vie, on verra sur le moment même ^^

    Aimé par 1 personne

    1. Peut-être établir un plan (très large) des autres tomes pour te donner une direction et visualiser avec quels personnages tu comptes continuer le chemin de ton roman (bon j’avoue que c’est pas évident). Pour ma part j’ai une histoire très longue qui, si un jour j’ai la chance de le terminer et d’être édité, s’étalera probablement sur plusieurs tomes. Comme je connais une grosse partie de l’histoire, je sais qui va disparaître et mourir. C’est plus dans les chapitres où les moments sont peut-être moins « importants » pour la trame principal que c’est plus délicat à anticiper, avec l’apparition soudaine d’un personnage auquel on aurait pas pensé à priori et qui finalement aura peut-être une chance de s’exprimer dans ce que l’on écrit. Mais les grandes lignes sont là et bien ancrées, je dois m’y tenir pour éviter qu’ils ne changent en cours d’écriture. Pour mes projets « moins importants » en terme de taille et de temps à y consacrer, pas de soucis, tout est déjà en tête. Il faut juste que je me décide à enfin terminer une histoire jusqu’au bout haha 😀
      Tu écris dans quel registre ? Oui tu verras et au pire, si cela ne te satisfait pas, tu auras toujours l’occasion de changer la donne pour que cela correspond mieux à ce que tu désires. J’espère que tu arriveras au bout de ton projet, c’est plus difficile qu’il n’y paraît :-p

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